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A 18h45 , Centre ville de Maubeuge , environ 20 personnes sont là, et quelques autres les rejoindront dans l’heure qui suit. Parmi ces personnes, une petite dizaine sont des jeunes de moins de trente ans.

Jamel MEDJAHED  ouvre le débat en lisant les définitions du Larousse : qu’est-ce que le Progrès , l’utopie ?

LE PROGRÈS :   nom masculin (latin progressus, de progredi, avancer). Fait d’avancer, mouvement en avant, progression. Fait d’aller vers un degré supérieur, de s’étendre, de s’accroître par étapes.

L’UTOPIE :  nom féminin  (de Utopia, mot créé par Thomas More, du grec ou, non, et topos, lieu). Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui constitue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Projet dont la réalisation est impossible, conception imaginaire.

Une grande partie des échanges tournera autour de la définition que l’on se donne des mots, et de leur implication au quotidien.

Mohamed, acteur social , prend vite la parole et rappelle à tous la pertinence et le besoin d’avoir ce type de rencontre. « Nous avons besoin d’espace de débat . Nous sommes ici un groupe de progrès , nous avons donc une utopie ». 

Loïc , un  jeune jeumontois évoque le progrès de la création de la sécurité sociale. Système collectif qui assiste les personnes lorsque celles-ci sont confrontées  à différents événements ou  situations dont l’incidence financière peut se révéler coûteuse. Une utopie qui fait partie de notre paysage , même si il est vrai qu’il n’ y a rien de parfait .

Gaetan , jeune de 24 ans , nous parlera de l’Afrique du Sud, car malgré l’action de Mandela , la situation à aujourd’hui est loin d’être pacifiée. Et donc que le progrès n’est jamais acquis.

Dominique , acteur associatif et retraité , précise que le progrès fait souvent allusion aux avancées technologiques alors que les bouleversements climatiques devraient nous inciter à prendre conscience des conséquences néfastes de notre mode de vie actuel.

La technologie apporte des services extraordinaires  à l’être humain, cependant aujourd’hui les robots remplacent des salariés pour un moindre coût.

« Il nous faut réaffirmer de nouvelles utopies , de retrouver un projet de société  en mettant le progrès technique au service des valeurs humaines ».

S’ensuivent alors plusieurs échanges sur la robotisation , la croissance économique , le besoin de relation humaine , la nécessité de penser local dans son mode de vie.

André , retraité , parlera lui de la différence entre Utopie et Dystopie ; la dystopie étant une forme d’Utopie aux conséquences négatives.

Batoche , encadrant scolaire , insistera sur l’aspect subjectif du progrès ou de l’utopie. Les valeurs humanistes universelles devant être la boussole de tout projet de société.

André concluera le café débat en disant qu’il nous faut effectivement repartir du concret , » car les mots sont piégés parfois. On a une vie à mener et il nous faut prévoir un avenir !  » Il évoquera aussi l’histoire des luttes ouvrières et qu’il est nécessaire aujourd’hui de refonder les choses !

Soirée intéressante ou plusieurs concepts s’entrechoquent pour revenir au quotidien de nos vies.

De la nécessité de faire vivre des moments de débats avec les jeunes et moins jeunes.

à suivre…

 

La MAISON DE LOQMAN

Maubeuge, le 13/02/2018.